Dans cet essai, A. Mbembe montre que, au-delà des crises et de la destruction qui ont souvent frappé le continent africain depuis les indépendances, de nouvelles sociétés sont en train de naître, réalisant leur synthèse sur le mode du réassemblage, de la redistribution des différences entre soi et les autres et de la circulation des hommes et des cultures. Décryptage des mutations africaines.
Etude historique et témoignage personnel sur les rapports entre la France et l'Algérie.
Rencontrant les mémoires de migrants, le mouvement international de création de mussées de l'immigration devient moyen de reconnaissance, vecteur de visibilité et entraine de nombreux débats historiques et sociologiques.
Le communautarisme ? Naguère absent de notre vocabulaire et de nos préoccupations premières, il s'est en quelques années emparé du terrain et a colonisé bien des esprits. Des minorités victimaires aux " lois mémorielles ", de la discrimination positive aux " minorités visibles ", du politiquement correct à la pénalisation des débats, de l'importation du conflit israélo-palestinien aux ethno-régionalismes, quel déferlement ! Certains imaginent le phénomène soluble dans la République. C'est exactement le contraire qui est en train de se passer. [Présentation de l'éditeur]
L'enseignement de l'histoire de l'immigration questionne les pratiques pédagogiques et agit comme un révélateur de la manière dont l'immigration a été - et est encore - perçue dans la société française. Presque absente des programmes et des manuels, l'immigration serait-elle un sujet marginal voire illégitime, renvoyant à l'illégitimité des personnes ? Comment transmettre cette histoire dans le cadre scolaire ? Quelles sont les disciplines concernées ? Comment éviter préjugés, stéréotypes ou contresens pédagogiques ?
La bibliothèque du Centre Georges Pompidou a organisé, les 18 et 19 novembre 2005, un colloque, qui s'est proposé de resituer les histoires coloniales à la lumière des plus récents travaux de recherche. Historiens, anthropologues, sociologues et écrivains ont dégagé les enjeux essentiels d'une historiographie difficile, et d'un enseignement spécifique à développer au sein de chaque histoire nationale. Ces enjeux sont d'autant plus importants aujourd'hui qu'ils expliquent pour une part, à l'époque de la globalisation mais aussi des raidissements identitaires, les crises de notre société contemporaine. Ce document présente les actes de ce colloque.
Harkis, pieds-noirs, descendants d'esclaves ou petits-enfants de colonisés..., la guerre des mémoires enfle. Chaque communauté, réelle ou autoproclamée, réclame une stèle, un mémorial, une loi. Communautarisme ! Atteinte à la République ! Maladie de la repentance ! Tandis que les uns crient au sacrilège, des associations noires et des enfants de l'immigration post-coloniale revendiquent simplement leur place dans le récit national... (Extrait de la quatrième de couverture).
Le lien communautaire, ce sont les récits d'une nouvelle territorialisation, la refondation d'un langage collectif et de nouveaux cadres sociaux de la mémoire, les dynamiques de transmission entre des générations à partir des fragments réappropriés d'une histoire nationale pulvérisée. Il ne s'agit pas ici d'une simple monographie locale sur les identifications de la minorité arménienne nouées à un lieu, mais d'un travail anthropologique sur des identités narratives produites en situation d'exil extrême. [Présentation de l'éditeur]
Longtemps ignorée, la mémoire de la colonisation et de l'immigration refait surface. Sans s'ériger en procureurs ni en juges de l'histoire, les auteurs nous expliquent pourquoi la France a tardé à reconnaître ces mémoires particulières et pourquoi certains événements sont demeurés marginaux à l'histoire nationale. Leurs écrits témoignent d'une profonde réflexion et d'une volonté d'intégrer l'histoire des étrangers dans celle de la France.
La nation algérienne, enfantée dans le sang, dirigée par un pouvoir encore jeune, construit des lieux de mémoire visibles dans la sphère sportive : L'équipe FLN en est un, ciment de l'identité nationale en Algérie. Dans cet article l'auteur interroge non pas ses fonctions, mais ceux qui la composent : qui sont ces footballeurs algériens qui viennent jouer en métropole et qui constituent la troisième population sportive étrangère à évoluer dans le championnat de France de première et seconde division ? De quel milieu sont-ils issus ? Comment sont nés leurs désirs d'exil en métropole ? Comment ils y sont accueillis ? En mettant en relation les variables d'origine et les variables d'aboutissement de ces champions, l'auteur se demande ce que révèle la manière dont les membres de l'équipe du FLN interviewés objectivent et associent leur désir d'exil en métropole où ils mènent des carrières professionnelles et leur engagement avec l'équipe du FLN.
La présente brochure veut être une contribution à la découverte d'un passé qui se révèle être très riche. Il s'agit de restituer tout un vécu longtemps occulté. Au sommaire :; - Un passé restitué; - Dialogue entre Amar et son grand-père; - Un humaniste sans frontière / Henri Huot; - De l'engagement solidaire au combat politique pour la paix en Algérie / Jean Carbonare; - L'action des étudiants français et algériens à Besançon entre 1950 et 1960 / Dossier Etudiants; - Un trait lumineux dans l'histoire sociale de Besançon / L'abbé Chays
On assiste à l'émergence d'une politique de la mémoire avec l'édification d'espaces dédiés à la mémoire coloniale. La mémoire de l'immigration révèle une histoire commune avec le pays d'accueil, tissée de non-dits et de préjugés. Evitant le piège mémoriel, historiens et sociologues rendent compte de leurs réflexions et critiques sur les noces et divorces républicains entre colons et colonisés.